Des fantômes dans le désert
Étienne Rey
Temps de lecture estimé : moins d'1 minute
«The Valley»
Les premières minutes de «The Valley» annoncent la couleur. Quelque part au milieu de la vallée de la Bekaa, au Liban, une voiture se crashe dans un ravin. De l’accident, on ne verra rien ou juste cette image d’un serpent à l’agonie, coupé en deux, épuisant ses derniers spasmes sur l’asphalte et annonçant un film tout sauf spectaculaire, lent et mystérieux. Le réalisateur libanais Ghassan Salhab prend tout son temps pour filmer ses personnages fantômes, un amnésique et quelques trafiquants de drogue qui égrènent les heures cachés dans un laboratoire clandestin en plein désert. Il les regarde manger, danser ou dessiner en attendant qu’avec fracas la guerre les sorte de leur torpeur.
«The Valley» fait partie de ces films qui économisent leurs effets, au risque d’ennuyer sur le moment, mais qui impriment finalement quelques souvenirs marquants dans la mémoire des spectateurs.
> Me 21 h Rex 1; je 12 h 15. Rex 2.