Outre «Néa» de Nelly Kaplan, une curiosité érotique de 1976 tournée à Genève et «Doc Of The Dead», excellent documentaire américain du Suisse Alexandre O. Philippe sur l’effrayante passion des amateurs de films de zombies, les cinéphiles pourront découvrir «Le masque de San». Il s’agit de la première fiction du Genevois Jacques Sarasin, cinéaste aventurier et grand habitué du FIFF, qui avait déjà présenté son premier documentaire «Je chanterai pour toi» à Fribourg en 2003.

Œuvre très personnelle, «Le masque de San» illustre parfaitement l’une des vocations premières du FIFF, qui est de faire découvrir des cultures et des pays généralement peu présents dans nos salles. Par le biais de la fiction et grâce à un scénario habile, le réalisateur remet en scène des situations qu’il a lui-même vécues au Mali et illustre des anecdotes qui l’ont profondément marqué.

Partant d’un simple prétexte, la recherche d’un masque porté par des danseurs maliens lors d’un rituel sacré, le cinéaste nous plonge dans l’histoire d’un pays qui se développe difficilement, car partagé entre tradition et modernité, et dont l’actualité nous fait parfois oublier la richesse. En tout cas, si l’intention du réalisateur (qui sera présent lors de la projection), était de donner une histoire à des visages anonymes croisés au hasard des rues, son film est une réussite.

> «Néa», lu 16 h 45 Cap’Ciné 5.

> «Le masque de San», lu 20 h 30 Cap’Ciné 1. En présence du réalisateur.

> «Doc Of The Dead», lu 22 h Cap’Ciné 5.