Comique enrhumée
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Il y a dans l’isolement «covidien» des moments de grâce. Je ne parle pas de ceux durant lesquels vous pouvez traîner en survêtement douteux, grosses chaussettes en laine et chignon épuisé. Je parle de ces instants de béatitude consciente et de franche rigolade. Mais oui! Les fous rires sont parfois là où on les attend le moins. Comme dans ce téléphone avec les autorités sanitaires, quand on vous pose des questions sur votre état général et votre vie trépidante d’isolée enrhumée qui n’a jamais eu beaucoup de goût et qui a perdu l’odorat mais pas le sens de l’humour. Et qu’on vous fait répéter ce que vous avez dit. Parce qu’on n’a pas bien compris. Parce que, désolée de vous le dire, mais vous parlez du nez, Madame Schroeper. Parce que c’est vrai et que ça m’a fait bien rire, comme la gentille dame d’ailleurs. Comique du Covid, je suis. Je n’avais pas envisagé cette carrière, mais il semble qu’elle offre de réels débouchés de nez. Je sentais bien que cet appel allait être le point for