La Liberté

Comment maîtriser les coûts et réduire les primes maladie?

Publié le 14.06.2022

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On lit dans La Liberté du 1er juin que la spirale des coûts de la santé serait le diagnostic pour les maîtriser. Non. Elle n’est que le symptôme dont le traitement n’a qu’un effet palliatif. Une des causes est la mauvaise répartition des médecins. Les médecins de famille, premier échelon de prise en charge, manquent là où ils devraient être.

Ainsi les cas se compliquent, deviennent des urgences qui coûtent très cher. Les spécialistes sont chers. Dans un système équilibré, ils répondraient aux questions précises des médecins du deuxième échelon: les diagnostiqueurs. Ils auraient du temps pour le malade et condenseraient les dossiers devenus volumineux. Ils n’existent plus.

Le législateur veut que les traitements soient efficaces, adéquats au but du traitement et aux besoins du malade. Le mécanisme mis en place ne contrôle que les coûts, excluant les diagnostics et l’efficacité, partant du principe que patients, agencement des cabinets, formation des médecins seraient similaires.

Sur ce principe reposerait l’idée du budget global. Or chaque personne, sa maladie et son évolution sont différentes. Ce concept serait discriminatoire et délétère sous la menace de sanctionner le médecin qui fait son devoir.

Le progrès de l’imagerie médicale arrive à ses limites. On cherche à diagnostiquer dans des stades très précoces ces maladies qui tuent et coûtent très cher, le cancer et les maladies vasculaires. Une simple prise de sang permettrait d’éviter opérations et chimiothérapies lourdes. L’avenir est dans les tests de laboratoire. La classe politique veut les freiner. Erreur.

Dr Henri Siegenthaler, Veysonnaz

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