Éditorial

La double élection attendue de Viola Amherd et de Karin Keller-Sutter s’est jouée si vite hier matin qu’elle en constitue presque un non-événement. Certes, la représentation des femmes au Conseil fédéral s’étoffe d’un coup, et beaucoup de citoyennes s’en sont légitimement félicitées. Il ne s’agit pourtant que d’un retour heureux à la normale, dont les effets concrets se distinguent avec peine. Retour par ailleurs imparfait, sachant que l’accès au gouvernement demeure réservé à des politiciennes sans enfants.

Le plus réjouissant, dans la double élection de ce 5 décembre, réside toutefois dans la large reconnaissance non pas d’un genre, mais de compétences (nom féminin pluriel). Forte d’une expérience dans un exécutif cantonal, rom