Le livre jeune sort de l’ombre
Alors que les littératures jeunesse retrouvent la lumière, les écrivains pour adultes sont toujours plus nombreux à retomber en enfance
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 8 minutes
Edition » «Les histoires pour enfants doivent être écrites avec des mots très simples, car les enfants, du fait de leur jeune âge, connaissent peu de mots et n’aiment pas beaucoup ceux qui sont compliqués. Si seulement je savais écrire ce genre d’histoires…» On peut s’appeler José Saramago, Prix Nobel de littérature, et avouer sa gêne au moment de prendre la plume pour conter La plus grande fleur du monde (Ed. La Joie de lire). C’est que les jeunes lecteurs ne sont pas des adultes en plus bêtes! Ils regardent le monde d’ailleurs et, friands de narrations, cherchent à le déchiffrer. Exigeants, ils ont leurs écrivains favoris, d’Erik L’Homme à Clémentine Beauvais, que les grandes et sérieuses personnes méconnaissent trop souvent.
Mais le secteur gagne peu à peu en légitimit&eac