Sfar, homme à tout faire
Le Cartoonmuseum de Bâle expose l’œuvre multiple de Joann Sfar, lui dont les fables félines rappellent que spirituel veut aussi dire drôle
Thierry Raboud
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Bande dessinée » Il est venu à Bâle avec son chien Bretzel. Un berger blanc suisse, c’est de circonstance, qui lorgnera nos mollets pendant la brève interview. C’est pourtant un chat qui lui a valu sa grande renommée, celui du rabbin, félin philosophe que Joann Sfar dessine depuis huit albums et qui pointe désormais ses oreilles au Cartoonmuseum.
Des parquets qui grincent, des murs couverts de planches. Quelque 200 originaux, aquarelles et peintures forment la première grande rétrospective consacrée à cet intarissable créateur, intitulée Sans début ni fin. A l’image d’une œuvre plongeant ses racines intimes dans l’histoire culturelle juive pour fleurir en nombreuses bandes dessinées, illustrations, peintures, films et romans. Si l’on dit que le Niçois a plus d’une centaine de publications à son actif, c