Bâle » Emballés par l’exposition consacrée à Tardi au Cartoonmuseum de Bâle qu’ils trouvent «exemplaire», le dessinateur et son épouse, la chanteuse Dominique Grange, ont refait le voyage pour participer au lancement de la version en allemand d’Après la Guerre, le troisième et dernier volume de Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB. Il est traduit comme une quarantaine d’autres livres de Tardi par Edition Moderne, à Zurich. Devant les quelque 200 originaux exposés, ils nous parlent de leurs combats et de leurs engagements, et de la vie brisée de leurs pères, de la longue captivité de ceux-ci en Allemagne à leur difficile réintégration en France.

Après l’éprouvante captivité au Stalag et l’incroyable périple de votre père à travers l’Allemagne en pleine débâcle, vous évoquez dans l’ultime épisode de Moi René Tardi… le silence, presque le rejet, qu’il a vécu, tout comme votre futur beau-père et les près de 2 millions de prisonniers de gue