Un pudique carnet de famille
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Bande dessinée » A priori, rien ne distingue ce carnet de croquis de mille autres, publiés depuis quelques années par des auteurs convaincus que leurs exercices et leurs quotidiens valent bien une impression. Même technique mixte. Même narration égocentrée. Mais à mesure que l’on tourne les pages, on comprend que Charles Berberian nous livre bien plus ici que son mépris pour Fréjus, ville du Var où ont déménagé ses parents et où «les vieux viennent mourir». Ce qu’il nous dit, c’est la tendresse filiale. Et la douleur de la séparation. Esquisse d’un drame familial aussi banal que touchant.
L’auteur est pudique et jamais, ni de sa plume ni de son crayon, il ne raconte vraiment. C’est donc dans le portrait de Fréjus, de ses bateaux, ses bistrots et ses anonymes, qu’on lira son histoire, en se laissant guider par les mots maternels: «Quand tu viens me voir?» AML
Charles Berberian, Quand tu viens me voir? Ed. L’Association, 128 pp.