Bande dessinée » «Je pense qu’on ne va pas forcément vers une humanité très brillante», prévient Zep. De fait, il pleut sans cesse dans Paris 2119, cet album futuriste et détrempé dont il a signé le scénario, laissant à Dominique Bertail le soin de le dessiner. Des planches moites traversées d’illusoires éclaircies, où Tristian Keys tente de se frayer un chemin. Rebelle qui tend son majeur aux sécuridrones, il est des rares qui continuent à battre le pavé quand tout le monde préfère «se créer une subject-life» confortablement ensoleillée.

Anticonformiste par nostalgie, il va même jusqu’à prendre encore le métro pour ne pas succomber à la téléportation dont ses contemporains font un usage régulier. Mais les ratés se multiplient et le doute s’installe… «J’ai vu des choses étranges que je n’aurais pas dû voir», affirme Tristian Keys, avant de découvrir l’envers de ces voyages sans durée qui effritent l’identité jusqu’à l’annihiler.

Sans être renversante, la trame est eff