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Cinéma: Le Successeur ou l’art subtil de provoquer le malaise

Le réalisateur Xavier Legrand détourne les codes du film d’horreur pour mieux nous faire réfléchir sur la violence.

Un glaçant exercice de style. © Agora Films
Un glaçant exercice de style. © Agora Films

Etienne Rey

Publié le 20.02.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Fraîchement nommé directeur artistique d’une célèbre agence de mode parisienne, un jeune homme retourne au Québec pour les obsèques de son père. Là-bas, un lourd héritage l’attend… Xavier Legrand avait secoué critiques et spectateurs en 2018 avec son premier long-métrage Jusqu’à la garde, portrait d’une femme et d’un enfant tyrannisés par un époux et père de plus en plus agressif et incontrôlable. Très librement adapté de L’ascendant d’Alexandre Postel, Le Successeur traite également de violence et utilise autant qu’il détourne les codes du cinéma horrifique pour affirmer fermement son propos et sa démarche.

Les images, les sons et le rythme du montage de la première séquence ne laissent aucun doute sur les intentions affirmées du réalisateur. Il entend susciter la réflexion en provoquant son spectateur presque physiquement. Quitte à susciter l’inconfort ou même le cultiver. Pourtant, malgré des prémices prometteuses et une mise en scène très

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