deux séries qui tuent le père
Cette semaine, la télé dézingue le patriarcat: L’Amie prodigieuse dit l’Italie de 1950, Au nom du père la vie d’une famille de pasteurs danois
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L’Amie prodigieuse » La tétralogie romanesque de la mystérieuse Elena Ferrante a été un succès international énormissime. Désormais, elle est aussi une série, coproduite par HBO et la RAI et actuellement diffusée sur Canal+. Sa première saison, qui correspond au premier tome de la saga, L’Amie prodigieuse, ne déçoit pas. Fidèlement adaptée du livre, la fiction réalisée par Saverio Costanzo plonge le spectateur dans l’Italie d’après-guerre, dans un quartier pauvre de Naples. Elena Greco nous raconte son enfance et son adolescence, marquées par sa relation avec la charismatique Rafaella Cerullo, une fille de son âge.
La photographie magnifique, bleu gris, ajoute une couche d’âpreté à cette histoire d’amitié en clair-obscur. Il y a beaucoup d’amour, mais de la jalousie aussi et de l’incompréhension. Elena Greco confie au spectateur ses pensées, ses émois, ses souvenirs. On se glisse dans l’intimité de son foyer, on se retrouve à la table de sa famille, où il faut convaincre de