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«La crise du film est globale»

Rahmatou Keïta porte un regard aiguisé sur le cinéma du continent africain

Rahmatou Keïta, mythique réalisatrice nigérienne et membre du jury de la compétition internationale. © Alain Wicht
Rahmatou Keïta, mythique réalisatrice nigérienne et membre du jury de la compétition internationale. © Alain Wicht

Olivier Wyser

Publié le 18.03.2019

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Afrique » La réalisatrice nigérienne Rahmatou Keïta est membre du jury de la compétition internationale du Festival de films de Fribourg (FIFF). Deux de ses œuvres sont projetées durant la semaine (Al’lèèssi… Une actrice africaine et The Wedding Ring). La cinéaste de renommée internationale – nommée aux Oscars – porte un regard bienveillant mais sans concession sur l’industrie du cinéma en Afrique. Rencontre.

Votre dernier film, The Wedding Ring, est votre premier long-métrage de fiction. Est-ce que l’on peut raconter les mêmes histoires qu’avec un documentaire?

Rahmatou Keïta: On peut bien sûr raconter les mêmes histoires, mais autrement. Et d’ailleurs je pense que je raconte toujours la même histoire. Je veux partager mon univers avec le reste du monde. Je décris un espace que je trouve très beau, raffiné, avec une recherche collective d’harmonie que je ne retrouve nulle part ailleurs. J’aimerais montrer qu’un autre mode de vie est possible

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