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Les os calmes du Guatemala

Le cinéaste César Diaz exhume les cadavres de son pays dans un beau film de mémoire

Anthropologue judiciaire, Ernesto retrouve la trace de son père, un guérillero porté disparu. Il mène l’enquête pour retrouver sa trace dans un Guatemala meurtri. © Trigon Films
Anthropologue judiciaire, Ernesto retrouve la trace de son père, un guérillero porté disparu. Il mène l’enquête pour retrouver sa trace dans un Guatemala meurtri. © Trigon Films

Olivier Wyser

Publié le 29.12.2020

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Nuestras Madres » Un humérus, un cubitus, puis quelques phalanges méticuleusement alignées devant les métacarpes. Et pour finir un crâne délicatement posé sur un coussin. Les deux petits orifices percés dans l’os, l’un au front et l’autre au niveau de l’occiput, ne laissent guère de doute sur la cause de la mort… Après avoir soigneusement consigné ses conclusions dans un carnet, Ernesto peut enfin rentrer chez sa mère, avec qui le jeune homme vit encore. Il est anthropologue à l’Institut national de médecine légale, à Guatemala City. Son métier: rassembler un à un les os retrouvés dans les nombreuses fosses communes du pays. Stigmates douloureux de la guerre civile qui a ravagé le Guatemala entre les années 1960 et 1996 et causé la mort de plus de 200 000 personnes.
 

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