Beau livre » Un humour parfois absurde à la Magritte. Et puis, et puis c’est le seul exemple qui nous vienne, là, tout de suite pour parler de peinture qui ferait sourire le spectateur. Des dessinateurs maniant le crayon comme autant de traits d’esprit, oui, ils sont nombreux. Mais des peintres, on se creuse le ciboulot et on ne voit rien. Alors en feuilletant le magnifique ouvrage consacré aux œuvres d’Olivier O. Olivier, tout juste paru aux Cahiers dessinés, on se délecte de ces coups de pinceaux qui mettent de l’huile dans les zygomatiques.

Ce sont 200 peintures, souvent inédites, de l’artiste décédé en 2011 qui sont réunies dans ce livre très documenté. On ne peut que comprendre qu’il ait de humour: il était l’ami de Topor, a été membre du Collège de ’Pataphysique et a adhéré à l’OUPEINPO, l’Ouvroir de peinture potentielle, qui créait à partir de contraintes. Même son pseudonyme oléicole fait sourire: le vrai nom du Parisien était Pierre Marie Olivier.