AES+F, l’art qui venait du froid
Avec son univers inspiré des canons mondialisés, le collectif russe fascine. Sans toujours convaincre
Samuel Schellenberg
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Genève » Conçu à une époque où les étés caniculaires tenaient de la science-fiction, le vénérable Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève transpire désormais à grosses gouttes – il est régulièrement contraint, en juillet-août, de fermer certains espaces. Mais avec l’exposition Theatrum Mundi, l’esthétique glaciale des œuvres présentées fait parfois regretter la petite laine restée au domicile…
S’inspirant de l’imagerie globalisée de notre époque – celle de la pub, du jeu vidéo, des magazines de mode ou d’Hollywood –, l’univers fabriqué par le collectif russe AES+F est pour le moins fascinant. Il remixe notre quotidien et ses enjeux civilisationnels en les confrontant à la tradition picturale européenne, voire