Au Qatar, la culture à tout prix
Au Qatar, les musées prolifèrent à grand renfort de pétrodollars pour fleurir un désert culturel et combler un vide identitaire. Eclairage
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 8 minutes
Moyen-Orient » Il y avait ici un désert sans histoire. Puis le pétrole a jailli, et les immeubles fiers, et le besoin de se raconter. Alors le Qatar, pour s’acheter une légitimité que cette Coupe du monde doit aussi entériner, a misé sur la culture.
Depuis deux décennies, les musées prolifèrent donc sur le sable de la péninsule, signés des plus grands architectes de la planète. Armada grandiloquente qui doit servir à damer le pion aux voisins émiratis sur l’échiquier régional (où Abu Dhabi a ouvert le jeu avec son Louvre en 2017), mais aussi à combler le vide identitaire d’une pétromonarchie en mal de passé comme d’avenir. L’éclairage de Lorraine Engel-Larchez, autrice de La politique culturelle du Qatar.
Quelle est l’origine de cette frén&eac