Balthus, l’art de «vaincre» le temps
La Fondation Beyeler, près de Bâle, consacre une rétrospective au peintre de Rossinière, la première qui a lieu en Suisse depuis dix ans.
Elisabeth Haas
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Exposition » La sulfureuse Leçon de guitare n’est pas exposée, non, mais on peut voir Thérèse rêvant, que le Metropolitan Museum of Art de New York, sous le feu des critiques, a refusé de décrocher. Elle est dérangeante aussi bien sûr, ambiguë, trouble, comme les autres tableaux mettant en scène la jeune modèle de Balthus dans des poses sexualisées, à l’instar des Enfants Blanchard. Hier devant la presse, le directeur de la Fondation Beyeler, Sam Keller, s’est exprimé sur la manière dont le peintre a érotisé l’enfance. Il n’a pas peur de susciter la controverse, assume la provocation qui est aussi le rôle d’un musée, et ouvre le débat notamment via une table ronde au sujet des limites de la liberté dans l’art. Les visiteurs sont eux aussi invités à s’exprimer sur un mu