Musée de Charmey. » D’un côté, le numérique et l’objectif fisheye, qui crée des photos rondes et toniques à la perspective déformée. De l’autre, l’émotion du noir et blanc et le patient développement de l’argentique. La technique, le rythme, le regard: on croirait que deux mondes séparent Régine Gapany et Christophe Maradan. Mais le Musée de Charmey voit leur travail se compléter heureusement. Les deux photographes documentent aux cimaises de l’institution une tradition forte qui anime la bénichon charmeysanne, la course de charrettes. A la veille de l’édition 2018, qui a lieu ce week-end (lire aussi en page 33), le musée vernit l’exposition Charrettes!, qui met en lumière les éditions 2016 et 2017 de la course. Fondée en 1972, cette manifestation a une composante carnavalesque: il s’agit de décorer une charrette à foin traditionnelle, en bois, et de se déguiser pour parcourir un tracé dans les rues du village d’Enhaut, où les équipes concurrentes rivalisent davantage en termes de