Des icebergs, du sel, des larmes
David Brülhart livre le fruit de son voyage au Spitzberg. A voir au Musée de Charmey
Stéphane Sanchez
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Exposition » Août 2016. David Brülhart embarque en résidence artistique sur le voilier Knut. Cap sur l’île du Spitzberg, vers la blancheur, vers la puissance de ces colonnes de glace qui s’effondrent dans une mer d’huile. Mais le graveur fribourgeois ne dessine pas. Il récure le pont, s’active derrière les marmites. Il contemple et s’imprègne, pour revenir en Suisse et buter sur une question: «Comment ajouter de la beauté à ce que j’ai vu?» L’exposition Névé, à voir dès samedi et jusqu’au 5 mai au Musée de Charmey, est sa réponse.
Ce que David Brülhart retient, c’est d’abord l’intrusion de l’homme, son irruption dans la mer d’icebergs, le glacier ou la montagne. Ce sont les épluchures de pommes de terre jetées dans la mer d’huile. Les pas maladroits des humains entre les nids de sternes. Ou, plus près de nous, ces skieurs qui posent fièrement devant nos montagnes balafrées, et que David Brülhart dessine dès l’entrée de l’exposition. Des humains faits de carborundum, un grain