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Il est libre, Gene Beery

Balthazar Lovay signe sa dernière exposition à Fri Art. Il sort l’inclassable artiste américain de l’ombre

©Aldo Ellena
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L’ironie de Gene Beery à l’œuvre: Howdy Podners!…, huile sur Masonite, 1960. © Aldo Ellena
L’ironie de Gene Beery à l’œuvre: Howdy Podners!…, huile sur Masonite, 1960. © Aldo Ellena

Elisabeth Haas

Publié le 08.05.2019

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Fribourg » Il est le champion des toiles de récup’ (des panneaux de bois aggloméré trouvés sur des chantiers), des peintures exécutées à la va-vite, des tableaux sales: de quoi remettre sérieusement en cause la valeur d’un tableau et a fortiori de l’art en général. L’Américain Gene Beery vit depuis 1976 reclus dans les montagnes californiennes, où il fuit le milieu de l’art. Au début des années 1960 déjà, il quitte New York pour San Francisco, loin de l’agitation mondaine. Fri Art s’intéresse à sa marginalité choisie, dans le cadre de la dernière exposition de Balthazar Lovay.

Le directeur du centre d’art contemporain de Fribourg est allé le trouver l’an dernier, chez lui, à Sutter Creek, au pied de la Sierra Nevada. Il a eu l’intuition d’

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