Kiki Smith, le corps et l’âme
L’artiste américaine, qui se passionne pour le corps humain, se voit consacrer une vaste rétrospective au Musée cantonal des beaux-arts
Aurélie Lebreau
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Lausanne » Gray’s Anatomy n’a pas de secret pour elle. Et il n’est pas question ici de la série télévisée (qui s’écrit Grey et se révèle sans fin), mais bien du livre d’anatomie d’Henry Gray, Anatomy: Descriptive and Surgical, plus connu sous le nom de Gray’s Anatomy… Parce qu’elle ne comprenait pas complètement le fonctionnement du corps et qu’elle ne se sentait pas forcément à l’aise dans le sien, Kiki Smith se jette, à la fin des années 1970, sur le fameux manuel d’anatomie. «Enfant je n’étais pas une bonne lectrice. J’ai appris à m’orienter dans le monde en regardant», explique la plasticienne américaine dans un entretien filmé accordé au Musée des beaux-arts (MCBA) de Lausanne, qui présente depuis hier Kiki Smith, Hearing You with My Eyes.