L’apocalypse, menace protéiforme
Le Musée d’histoire naturelle de Berne associe l’art à la science pour explorer la fin du monde
Aude-May Lepasteur
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Nature » C’est un ciel d’ampoules, dont seules une poignée est allumée. Doucement, elles pulsent, ronronnement doré qui faiblement éclaire la pièce obscure. Mais la lumière est contagieuse. Elle se propage. Et à chaque respiration, le cercle brillant prend un peu plus d’ampleur, gagne un peu plus d’éclat. Maintenant, grondement étincelant, il envahit tout l’espace. Explosera-t-il en mille fragments, brûlant dans son élan le monde, en une apocalypse de feu et de larmes? Ce soleil d’intérieur, qui nous oblige à observer dans ses miroirs sa fin en accéléré… et la nôtre.
Pour sa nouvelle exposition permanente, qui durera cinq ans, le Musée d’histoire naturelle de Berne a choisi le thème de l’apocalypse. Du jugement dernier des fresques du Moyen Age aux ruptures amoureuses, en