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Mélancolie et éloge des marges

Jean-Paul Iommi-Amunatégui. Dans un texte bref, d’une belle intensité, l’écrivain franco-chilien rouvre le placard où gisaient, sous la poussière, l’or et les miettes de sa vie.
Apprenti archéologue, Jean-Paul Iommi-Amunatégui quitte le Chili pour la France par amour. © Jenny Cahen/DR
Apprenti archéologue, Jean-Paul Iommi-Amunatégui quitte le Chili pour la France par amour. © Jenny Cahen/DR

Alain Favarger

Publié le 05.03.2016

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Les longs oublis ne sont pas une autofiction, mais un essai autobiographique au sens noble du terme. La tentative de Jean-Paul Iommi-Amunatégui, un honnête homme de notre temps, de saisir, entre larmes et exaltation, ce qui a fait l’essentiel de sa vie. Une vie placée sous le signe d’une double appartenance. D’un côté l’origine chilienne, la famille bourgeoise, cosmopolite (l’auteur passe une longue partie de son enfance à Paris avant de rentrer en Amérique latine au milieu des années 60). De l’autre, l’amour de la France, l’aimant irrésistible d’une destinée imprégnée de romanesque.

Car ne voilà-t-il pas que l’année de ses vingt ans, en 1967, le jeune homme, qui s’initie à l’archéologie sous la houlette d’un savant juif allemand émigré non loin de Valparaíso, tombe amoureux d’une belle Française en visite chez ses parents. Frais émoulue de sa réussite à l’internat de médecine, elle non plus n’est pas insensible au charme de l’apprenti archéologue. Arguant d’une vieille prome

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