Nauman, l’art du oui et non
Le Schaulager propose une superbe rétrospective de l’Américain Bruce Nauman, artiste essentiel adepte des concepts binaires
Samuel Schellenberg
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Bâle » «Pour une fois, le Schaulager est trop petit pour un artiste.» Dans l’auditoire du volumineux musée bâlois, face à la presse venue de toute la galaxie pour découvrir Disappearing Acts, gigantesque rétrospective du tout aussi énorme Bruce Nauman, la mécène et propriétaire des lieux Maja Oeri a les yeux qui scintillent. Organisée main dans la main avec le MoMA, l’exposition présente pas moins de 170 œuvres du plasticien étatsunien établi au Nouveau-Mexique, essentiellement issues du musée new-yorkais et de l’institution bâloise. Un corpus aisément reconnaissable, pour cause de thématiques récurrentes impliquant corps ou langage, présenté au format d’une plongée dense, généreuse, habitée et intelligente, truffée d’échos entre les &oelig