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Plus dure sera la chute

Le Kunstmuseum de Berne soumet une passionnante relecture de l’art suisse du XIXe siècle. Avec Tout se disloque, c’est le glas de notre ère qui sonne

L’exposition s’ouvre sur l’immense œuvre de Ferdinand Hodler L’Ascension et la chute (1894). L’artiste a découpé les deux panneaux initiaux en sept toiles distinctes, ici Chute IV. © Musée alpin suisse, dépôt du Club alpin suisse
L’exposition s’ouvre sur l’immense œuvre de Ferdinand Hodler L’Ascension et la chute (1894). L’artiste a découpé les deux panneaux initiaux en sept toiles distinctes, ici Chute IV. © Musée alpin suisse, dépôt du Club alpin suisse

Aurélie Lebreau

Publié le 11.01.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Beaux-arts » Et si le XIXe siècle était autre chose que l’ère de progrès que l’on aime à dépeindre? Quelque chose de plus obscur que l’industrialisation, la naissance du rail, l’essor du tourisme, les prémices de la médecine moderne? Et si le XIXe siècle s’avérait en fait le balbutiement de nos innombrables maux contemporains? C’est le passionnant parti pris qu’a choisi la commissaire Marta Dziewanska pour relire l’art suisse du XIXe et du début du XXe siècle. Prenant appui sur les écrits de Sigmund Freud, elle présente au Kunstmuseum de Berne Tout se disloque. L’art suisse de Böcklin à Vallotton. Celle qui a plutôt l’habitude d’officier dans l’art contemporain – elle a travaillé au Centre Pompidou de Paris, au Musée d’art contemporain de Varsovie ou comme curatrice consultante pour la documenta 14 – s’est fait guide éclairante pour La Liberté.

La thèse de la commissaire est parfaitement résumée par le monumental accrochage de L’Ascension et la chute qui ouvre l’exposition.

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