Qiu Zhijie flirte avec l’art total
L’artiste chinois expose ses œuvres au Centre d’art contemporain de Genève
Samuel Schellenberg
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Genève » On demande à Qiu Zhijie quel objet le raconte le mieux. «Celui-là!» lance-t-il en pointant une vieille catapulte disposée sur une table du Centre d’art contemporain de Genève. Puis il balaie l’espace du regard et mentionne deux raquettes de ping-pong, ou la une d’un journal du 6 novembre 1969, sa date de naissance. En réalité, l’artiste chinois n’a que l’embarras du choix: dans cette installation tous les 100 objets présentés sont autobiographiques, accompagnés d’une légende souvent rédigée à la première personne.
My Hundred Objects s’avère donc une introduction idéale pour faire connaissance avec le plasticien, très respecté dans son pays mais relativement peu connu en Occident – en tout cas moins que le trublion-dissident Ai Weiwei, l’artiste aux figures hilares Yue Minjun ou le peintre caméléon Liu Bolin. Au fil de travaux produits dans différents médiums – calligraphie, dessin, photo, vidéo, installation –, la proposition genevoise raconte une carrière débutée à