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Regard sensible sur un tabou

Anne Vonlanthen explore le thème de la mort à l’Espace Hugo de Matran

Anne Vonlanthen fait des masques avec des objets de défunts. © Charly Rappo
Anne Vonlanthen fait des masques avec des objets de défunts. © Charly Rappo

Adeline Favre

Publié le 06.02.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Exposition » «Que faites-vous de vos morts?» interrogeait l’artiste française Sophie Calle en 2017. C’est la question qui a également préoccupé Anne Vonlanthen à la mort de son mari il y a trois ans. Que faire des objets qui restent? De cette présence absente? «Je suis touchée par les traces laissées par les morts. Ma maison était pleine de choses qu’on a partagées. Je ne pouvais pas tout supprimer, sinon autant changer de maison!» explique l’artiste autodidacte.

Elle se demande alors si elle est la seule et pose la question à plusieurs personnes de son entourage. «J’ai voulu faire quelque chose de nouveau, transformer la fonction de ces objets, comme dans le cycle de la vie», explique-t-elle. Les personnes lui confient donc des objets des défunts, et elle en crée des masques.

Son mari était apiculteur. Après son décès, plusieurs colonies ont disparu avec lui. Elle n’a pas pu s’en occuper tout de suite, et les teignes ont infesté la ruche, dévorant le bois. Au lieu de

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