Au confessionnal
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Marie Nimier » «Romancière recueille confidences et autres secrets, anonymat garanti.» Cette romancière, cela pourrait être Marie Nimier, l’auteure des Confidences. Les yeux bandés, elle écoute les histoires que les gens lui racontent. Le roman se présente donc comme une succession de miettes de vie sans lien entre elles.
Tout se passe à l’ombre d’un philodendron, supposé réceptif. Les confidences révèlent les hontes dérisoires et inavouables du quotidien. Le lecteur, gêné ou amusé, s’y reconnaît souvent. Comment réagir face à une personne qui fait la manche? Que doit ressentir une grand-mère dont les petits-enfants, croyant bien faire, ont repeint par surprise la chambre et le cabinet en jaune pendant son absence? Subtilement, l’écrivaine recrée les voix des confidents. A défaut d’un psy ou d’un curé, l’appartement de celle qui se tient à l’écoute se mue ainsi en confessionnal. Si un bandeau noir bride la vue de la narratrice, c’est à un regard intérieur qu’elle invite ses