Au-delà de l’homme
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Essai » D’ordinaire, Alexandre Friederich expérimente avant d’écrire. En 2014, il s’embarquait ainsi en low cost pour un voyage en territoire absurde dont il avait tiré l’incisif Easyjet. Ici, l’écrivain qui vit entre Fribourg, l’Italie, l’Espagne et Mexico, écrit en amont et en alerte, au seuil d’un devenir augmenté qui se précise à l’horizon de notre fascination technologique.
Sobrement intitulé H+, son nouvel essai chemine «vers une civilisation 0.0» où l’homme s’hybride à la machine, fantasme post-humaniste dont il s’efforce de mettre au jour les fondements idéologiques. Pour «opposer à cette futurologie le questionnement philosophique», il traverse vaillamment l’histoire de la pensée occidentale de la naissance du concept d’individu au néodarwinisme qui inspire une transformation illimitée de l’homme par la technique, en passant par le dualisme cartésien. Traversant les apories des principaux courants de la philosophie de l’esprit et convoquant tant Assange que Kerouac,