Aux Fondements de la violence
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Juan Gabriel Vásquez » L’écrivain colombien, qui a le vent en poupe, livre un pavé romanesque sur la fatalité de la violence dans son pays.
Comme leurs prédécesseurs, les nouveaux romanciers latino-américains relèvent sans sourciller le défi des longues narrations. Sans avoir encore ici l’aura des Garcia Marquez, Fuentes ou Vargas Llosa, qui ont fait la gloire littéraire du sous-continent, ils sont plusieurs à pouvoir revendiquer leur héritage. C’est le cas de Juan Gabriel Vásquez, l’un des plus en vue, né à Bogota en 1973. Dès ses premiers romans traduits en français, Les Dénonciateurs ou Histoire secrète du Costaguana, il séduisait par son art du récit vif et trépidant, mêlant destins individuels et tragédies collectives sur fond de guerres, de persécutions et de touffeur tropicale.
On retrouve ce fatras de violence et de vies contrariées dans Le corps des ruines, le dernier opus de l’écrivain, dont la version originale La forma de las ruines est sortie en 2015. Da