Aux pives, l’identité
Temps de lecture estimé : 1 minute
Vincent Yersin » Elles tombent, saisonnières, les Pives. Et parfois, l’un des très menus ouvrages ainsi nommés de l’éditrice lausannoise Paulette vous agriffe et vous saisit au-delà des attentes que pareille ténuité (70 pages en format poche de chemise) vous laissait concevoir. Ainsi des Couleurs grossières de Vincent Yersin.
Etabli à Fribourg, ce «gentil trentenaire» autoproclamé est entré en littérature avec une poétique Lettre de motivation en 2016. Il renoue ici avec une même forme d’impressionnisme autobiographique, toutefois plus ample comme pour mieux laver le reproche du fragmentaire, s’adonner à cette «intériorité subjective» dont ses proches font mine de le croire dépourvu. «Maintenant, au moins, tout le monde saura à qui il s’adresse», après avoir lu cette prose remarquablement sinueuse où se superposent les souvenirs formateurs d’une adolescence «déplorable, délinquante, enfumée et hallucinatoire» dans le village de B.
Sous d’autres initiales, on y croise u