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Bulle, le Twin Peaks d’un dératiseur

Publié le 19.01.2019

Temps de lecture estimé : 1 minute

Littérature » Bien sûr, les noms du quartier du Schoenberg, d’Ebullition, du groupe Cortez ou de la Tour Vagabonde évoquent le canton de Fribourg. Mais il n’y a pas de régionalismes superficiels et poussifs dans L’asile du baron de Jean-Michel Borcard. Ce roman raconte Joseph, un dératiseur de l’entreprise Pavlova, asphyxié par son métier de traqueur de nuisibles, qui pourrait vivre dans n’importe quel coin du monde, où on se castagne, où on craint de perdre son job et où on picole trop.

Cet antihéros narrateur de sa propre histoire trouve refuge dans la maison du baron, à Bulle, une ville rappelant Twin Peaks, avec sa grosse scierie, sa brume, ses sommets enneigés voisins et ses excentriques qui ne verraient pas d’inconvénient à se balader une bûche à la main. Sa vie se frotte aussi à celle de Gina, carburant inépuisable de son priapisme, à Carl, son collègue raciste au professionnalisme discutable, et à Elliott, qu’il cocufie.

Ici, quand on chope un cambrioleur, on f

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