Buti, jardiner, composer
Porté par le succès du Milieu de l’horizon, l’écrivain lausannois publie un nouveau roman dans lequel il cultive son art comme d’autres leur jardin
Thierry Raboud
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Littérature » «Si vous possédez un jardin et une bibliothèque, que souhaiter d’autre?» Ainsi rêvassait Cicéron, qui ne croyait pas si bien saisir Roland Buti. Cultivant l’art d’écrire comme un voltairien cultive son lopin, le romancier jardinier élève des œuvres vivaces, enracinées dans le terreau de l’autobiographie et qui, de boutures en rempotages, finissent par fleurir. L’une a poussé jusqu’à traverser l’horizon, on y reviendra. Quant à la dernière, Grand National, elle a éclos cet automne.
Il bine, il sarcle, il palisse, Roland Buti. Puis naissent les livres quand monte la sève. «Je passe énormément de temps dans mon jardin, c’est là que me viennent les idées», confie l’auteur lausannois. Historien de formation, il sait que ces lieux clos, qu’ils soient d’Epicure ou de Babylone, sont le royaume de l’intime et de l’imaginaire. Hors du monde, on y a de tout temps réinventé le monde. Derrière ces haies vives: les fruits mûrs de l’imagination qu’il cueille aujourd’hui avec