Matthieu Falcone » Le choc des mentalités constitue le menu de Campagne. Son cadre? Un patelin de France où s’organise une fête du vivre-ensemble, diversitaire et inclusive. Joli, mais ce ne serait pas drôle si tout se passait sans accroc. Ce roman de Matthieu Falcone met en scène un choc des civilisations au village. Le narrateur l’observe, la glèbe aux godillots. Le clash menace avec ceux du bled voisin, jugés grossiers et racistes. Et que dire des néoruraux qui jugent qu’un bistrot «resté dans son jus» est un repaire d’ivrognes ringard?

Si le narrateur prend le parti du bon sens, il témoigne aussi de dissonances cognitives. Revendiquant son intégrité, il ne se gêne pas pour exiger de garder du cash à l’abri du fisc. Son entourage est de la même farine. Qu’on pense à Méline, femme qui clame son indépendance vis-à-vis des mecs tout en recourant à leurs services pour son plaisir alcoolisé. Campagne trace les limites du vivre-ensemble par décret. Vachard, il fonce vers son is