Camus et Casarès, tout l’amour du monde
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Correspondance » L’écrivain nobélisé et la grande tragédienne ont déployé leur amour passionné en 865 lettres, désormais publiées par les Editions Gallimard.
Si Albert Camus a donné à la littérature un autre visage, l’amour qu’il a partagé avec Maria Casarès a fait de lui un autre homme: «Je te dois un nouvel être en moi ou plutôt celui que j’étais vraiment et qui n’était jamais arrivé à naître» (10 février 1950). Tout porte à croire en effet que la grande actrice a provoqué la naissance de celui qui a dépassé l’absurde et la révolte pour croire en une réconciliation possible avec le monde; réconciliation que Camus recherche dans ses derniers écrits et surtout, dans ce volumineux ouvrage qu’il évoque dans cette correspondance incandescente, et dont Le Premier Homme n’est que le merveilleux commencement.
Amour passionné en 865 lettres, de 1944 à 1959. Il se chuchote à mots tendres, traverse d’un désir brûlant ces deux corps trop souvent séparés, se crie dans le désespoi