Catherine Safonoff, l’art du dévoilement
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Journal » «On écrit pour se relier aux autres, mais dans la solitude, à distance.» Tout l’art de Catherine Safonoff semble tenir dans cette seule phrase. Fier paradoxe de cette écriture à la fois souterraine et lumineuse; introspection dépliée vers l’extérieur, qui ne devient quête de soi qu’à force d’éprouver son rapport à l’autre.
En huit romans et deux recueils de nouvelles, la Genevoise a déployé une œuvre d’une rare singularité, honorée de plusieurs prix et remarquée pour sa sincérité, sa mélancolie heureuse, sa précision psychologique. Après Le Mineur et le Canari, lauréat d’un Prix suisse de littérature en 2012, on retrouve cette voix originale dans La distance de fuite.
Soit l’espace à maintenir autour de soi s’il fallait ne devoir sa survie qu’à sa vitesse de course, explique l’auteure. Espace qu’il s’agit ici d’explorer, d’appréhender par la littérature. Voici donc ce faux journal où sont recensées quatre saisons d’une existence que l’on devine à travers les