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Chanteurs à plume

Nombre de musiciens délaissent le micro le temps d’un roman, abattant sans complexe les cloisons arbitraires qui séparent chanson et littérature

Chanteurs, compositeurs et interprètes, Cali, Marie Modiano et Stéphane Blok se sont tous pris aux mots, au point d’en faire des romans. © Yann Orhan/Sophie Glasser/Sandra Culand – Confrérie des Vignerons
Chanteurs, compositeurs et interprètes, Cali, Marie Modiano et Stéphane Blok se sont tous pris aux mots, au point d’en faire des romans. © Yann Orhan/Sophie Glasser/Sandra Culand – Confrérie des Vignerons
Stéphane Blok
Stéphane Blok
Marie Modiano
Marie Modiano
«Seuls les enfants savent aimer» de Cali.
«Seuls les enfants savent aimer» de Cali.

Thierry Raboud

Publié le 03.03.2018

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Ecritures »   «Je me considère comme un écrivain raté. […] Il y a quelque chose en moi qui n’est pas satisfait: j’aurais aimé écrire un beau livre. Je pense en avoir les armes.» Ainsi se confiait il y a quelques jours Serge Lama à l’hebdomadaire Le Point. Comme si le patriarche de la variétoche souffrait de n’être qu’un représentant de cet «art mineur» que défendait jadis Gainsbarre en brandissant son majeur. Un sursaut d’orgueil? En écho, nombre de ses confrères chanteurs s’animent aujourd’hui de velléités littéraires, peut-être soucieux d’accéder au prestige culturel qui, en France, auréole encore le livre.

Pourtant, rien de nouveau: la chanson a toujours été innervée de littérature. Les frontières qui séparent ce

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