Colonies, terrible royaume
Temps de lecture estimé : 1 minute
Roman » Plutôt Malcom X ou Martin Luther King, confrontation ou conciliation? Tout commence lorsqu’une foule se retrouve «quelque part, dans une dimension parallèle» où le Pygmée Ota Benga donne une conférence sur le colonialisme vu par ses victimes. Elle occupe tout le roman Notre royaume n’est pas de ce monde de la Franco-Américaine Jennifer Richard.
Nombreuses sont les personnalités qui s’y côtoient. Les piques qu’échangent Malcolm X et Martin Luther King sont savoureuses, et il paraît drôle de voir Jean Jaurès converti à Wikipédia, qu’il consulte sur son portable. Mais les paroles de l’orateur, cet Ota Benga qu’on a exhibé dans des zoos, sont graves. A travers lui, l’auteure convoque les anecdotes et la grande histoire pour clamer l’inhumanité raciste des colonies: appropriation du Congo par Léopold II, déracinement des Noirs américains, libérés de l’esclavage mais bienvenus ni aux Etats-Unis, ni en Afrique, où leur nom anglais les trahit.
Notre royaume n’est pas d