Comme une rêverie amère
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Dominique Barbéris » Un dimanche à Ville-d’Avray semble le résultat d’une rencontre entre le film de Serge Bourguignon Les dimanches de Ville-d’Avray (1962) et le roman Moderato Cantabile (1958) de Marguerite Duras. Au film de Bourguignon, Dominique Barbéris emprunte le titre et le décor auquel elle fait un clin d’œil en se réappropriant les ballades aux étangs de Corot. Quant au scénario, il est largement inspiré de Duras: un enfant qui joue du piano avec difficulté, une aventure extraconjugale stérile et non consommée, de nombreux rendez-vous avec un homme mystérieux, il ne manque que le meurtre initial et l’originalité.
Ce récit à la première personne se présente comme le souvenir d’une conversation de la narratrice avec sa sœur, dans le jardin de cette dernière, un dimanche à Ville-d’Avray. Cette mise en scène fait écho à la dernière œuvre de Barbéris, L’Année de l’éducation sentimentale (2018), dans laquelle l’auteure se sert du même dispositif narratif: un jardin peupl