Criminel bonheur
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J. M. Erre, Cinéma » Le développement personnel pousse-t-il au crime? C’est ce qu’insinue, malicieux, l’écrivain J. M. Erre dans le roman Le bonheur est au fond du couloir à gauche, un bijou d’humour noir qui décape les travers des marchands de bonheur sur papier. Prenez Michel H., un garçon de vingt-cinq ans. Il a réussi tous les échecs de sa vie: bac, études, amours. Sa copine est partie, son propriétaire est un gros lourd. Même sa Near Death Experience est un bide, puisqu’il est né.
Michel H. vit dans une réalité parallèle marquée par un nihilisme à la Houellebecq. Les discours politiques lui offrent un shoot de bonheur, autant que les comprimés. Quid des livres? Offrant à son personnage un carton de guides de pensées positives et le soutien d’un marabout aux services tarifés, l’auteur donne à Michel H. sa chance d’être heureux. Mais rien ne se passe comme prévu… On voudrait mettre des baffes à Michel H. pour qu’il se réveille. Mais à chaque fois qu’il fait le mauvais cho