Damien Murith, ou la douleur mise au pas
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Récit » Avec Le deuxième pas, le poète fribourgeois avance parmi les ronces, apprivoise la souffrance de son verbe magistralement imagé.
«Parler, mais de quoi sinon de la profondeur de nos blessures?» Après trois romans de cinglante beauté réunis à l’enseigne du Cycle des maudits, l’auteur fribourgeois Damien Murith semble resserrer son écriture sur l’expérience vécue avec Le deuxième pas, récit qui confirme sa place incontestable parmi nos meilleurs écrivains contemporains.
En 2013, La lune assassinée faisait éclore cette voix de singulière puissance – chapelet d’images au lyrisme âpre, perles de noirceur glissées sur le frêle fil narratif d’un drame villageois. L’ouvrage, honoré de plusieurs prix littéraires, ouvrait un sillon poétique que sont ensuite venus creuser, jusqu’à l’universel, Les mille veuves en 2015 puis Le cri du diable deux ans plus tard.
On en retrouve ici la densité tragique, et cette forme en éclats où quelques phrases cernées de blanc tiennen