Dans l’œil du photographe
Nicolas Righetti publie Superdogan, un magnifique livre de photos sur le président turc, qui joue sa survie politique dans les élections du 14 mai
Isolda Agazzi
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Reportage » Caméra en bandoulière et calepin en poche, le photographe genevois Nicolas Righetti sillonne le monde depuis 30 ans pour immortaliser l’iconographie des dictateurs. Après la Corée du Nord, le Turkménistan, la Syrie de Bachar El Assad, la Transnistrie et la Biélorussie, il publie Superdogan, un livre sur le président turc Recep Tayyip Erdogan. Un titre éloquent, en référence à Superman, le célèbre personnage de bande dessinée. Car celui qui concentre presque tous les pouvoirs – il est président de la République, chef des armées, chef du gouvernement et chef du Parti de la justice et du développement AKP – compte bien les garder lors de l’élection présidentielle du 14 mai. Rencontre, dans son studio des Pâquis à Genève, avec un baroudeur tout juste rentré de son dernier voyage en Turquie.
Jusqu’à présent vous vous êtes intéressé surtout aux pays ex-soviétiques et à leurs dictateurs. D’où vient cet intérêt pour la Turquie?
Nicolas Ri