Daudet en patois
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Traduction » Après Hergé et Saint-Exupéry, c’est au tour d’Alphonse Daudet de prendre les accents du patois gruérien. A l’occasion du 150e anniversaire des Lettres de mon moulin, les Editions Montsalvens en proposent onze en version bilingue, dont la fameuse Tchivra dè moncheu Seguin, traduites par Jean Charrière et illustrées par Philippe Gallaz.
Si le choix de traduire cet «emblème de la littérature française de Provence» peut sembler incongru, «le parallèle entre leur terreau d’origine et nos contrées helvétiques n’est pas usurpé», note Jean Rime dans un essai très instructif qui complète l’ouvrage. L’occasion pour le chercheur d’étudier la réception suisse de l’œuvre de Daudet, mais aussi de documenter les incursions faites par l’écrivain de ce côté-ci de la frontière. Des séjours qui nourriront notamment la verve satirique de son Tartarin sur les Alpes, roman humoristique qui fait de la Suisse un «casino panoramique», avec des «tourniquets à l’entrée des glaciers»…