Décadence et nature morte
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Colin Thibert » Il a failli ne pas exister, ce peintre du XVIIe siècle: de Torrentius, il ne reste qu’une seule nature morte au réalisme vertigineux. Scénariste connu des amateurs de la série humoristique Maguy, l’écrivain neuchâtelois Colin Thibert lui redonne vie. Son roman Torrentius peint son portrait, celui d’un artiste libertin et génial, agaçant à force d’orgueil.
Cela dit, on est quand même content pour lui quand le roi d’Angleterre lui passe commande. Et on tremble lorsqu’un procès le fait choir de son piédestal. Brisé, Torrentius trouve sa planche de salut dans le vin de Bourgogne. A moins qu’il ne soit sa perte. Précis comme un Rembrandt, le procès de Torrentius, péripétie majeure, montre ce qu’un jugement guidé par un dieu controuvé a de choquant pour les hommes de raison. L’écrivain recrée les souffrances d’une société régie par l’extrémisme religieux – calviniste, en l’occurrence.
L’auteur assume son statut d’observateur contemporain. On aime le ton décon