Des claques d’usine
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Epopée » «Dès qu’on rentre dans l’usine c’est la nuit.» Et quelle nuit! Celle de tous les rêves, les espoirs, les cauchemars aussi. On rêve d’en sortir; quand on en sort, il fait nuit… Il faut bien gagner sa vie. Dans A la ligne, Joseph Ponthus raconte son expérience d’intérimaire faite d’horaires flottants et de travaux pénibles, répétitifs, presque insensés.
L’auteur est d’abord embauché dans une usine de poissons, où crevettes, maquereaux et bulots défilent sans fin dans le froid et le vacarme des machines. Puis Joseph Ponthus s’engage dans l’univers pourpre de l’abattoir. Il faut alors nettoyer la graisse et le sang, pousser, découper, transporter les carcasses. L’effort physique est constant.
Face à la rudesse du travail, chaque pause-café/cigarette compte. Mais ce sont surtout la littérature (Apollinaire, Perec et bien d’autres) et la chanson française, celle de Trenet notamment, qui permettent à l’auteur de supporter ses peines.
Joseph Ponthus écrit comme