Rêveries »   Deux siècles séparent le peintre allemand d’inspiration romantique Caspar David Friedrich et Martine Magnaridès, Prix Schiller en 1990. L’écrivaine vaudoise réussit le grand saut temporel en dialoguant avec douze tableaux de l’artiste. Douze, pour chaque mois de l’année: ainsi se déclinent les chapitres de Paroles et Paysages. Ciels, nuages, mers, arbres: l’écrivaine donne à ces éléments un supplément de poésie. Celle-ci invite à la méditation au fil de rêveries finement ciselées. Chaque virgule y a sa juste place, structurant des phrases longues qui reflètent une envie d’atteindre l’infini.

Oui, les mots de Martine Magnaridès redonnent vie à Caspar David Friedrich! Le texte du mois de janvier est ainsi rythmé qu’on entend crisser ses pas inégaux et las dans la neige. Et parfois, l’univers de l’artiste prend corps en des contes nés de ses tableaux: moines enterrant un des leurs, deuils familiaux.

Paroles et Paysages est le fruit d’un travail d’orfèvre. En pr