Du café au coupable
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Polar » Il y a les odeurs du café, l’ambiance romaine sensuelle, voire païenne, et le fascisme omniprésent qui, en gendarme vorace et viriliste, exige un coupable même s’il est innocent. Naguère journaliste, Michel Chevallier offre avec Rome est une femme un premier roman policier qui privilégie la lente description d’atmosphères, au temps d’un certain Mussolini. Ces atmosphères, le lecteur les vit intensément à travers les yeux de Cesare, un jeune policier. Il n’est pas de bois: troublé par la vision d’une femme nue, manifestement assassinée et rejetée par la mer sur la plage d’Ostie, il vit son éducation sentimentale au gré des rencontres, avec nonchalance. Quelque peu sentencieuse, son amie Liana, jeune femme à l’esprit mûr qui travaille dans un café, lui sert de guide.
L’intrigue qui traverse ce polar est simple et classique, et ne s’accélère qu’à la fin, lorsque Cesare, soudain pugnace, trouve le fin mot de l’enquête. De façon admirable, elle permet de s’attarder sur de