Écrire noir sur Vian
Né il y a cent ans, l’écrivain vibrionnant a laissé l’ébauche d’un polar si bon qu’il s’en étonnait lui-même. Six facétieux l’ont achevé sous la contrainte
Thierry Raboud
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Héritage » On croyait que ses Œuvres complètes étaient complètes. Quinze volumes, quelque dix mille pages de vibrionnante créativité, celle d’un touche-à-tout qui ne voulait pas crever avant d’avoir tout tâté. Restait pourtant cette ultime enveloppe. A l’intérieur, une ébauche de roman noir que l’on découvre aujourd’hui dans une version terminée par quelques joyeux disciples. Et c’est ainsi que, cent ans jour pour jour après avoir vu l’écume de son premier jour, Boris Vian renaît en librairie.
Inachevé, ce manuscrit était précieusement conservé par la seconde épouse de l’écrivain, la Zurichoise Ursula Vian Kübler. «Comme si cette pochette contenant une cinquantaine de feuillets restait la seule chose «inédite» de son amour passé