Premier roman » C’est l’histoire d’un Français moyen, Etienne, père d’une famille banale. Signé Aurélien Delsaux, Requiem pour la classe moyenne relate une tranche de vie qui débute à un moment clé pour Etienne: son idole, Jean-Jacques Goldman, vient de mourir.

Sa famille se redéfinit lors de l’arrivée d’un chien, qui trouve sa place jusque dans le lit conjugal où l’épouse d’Etienne l’accueille. Et les enfants, c’est un fils qui lit la Bible et une fille qui vit ses premières amours. Autant d’aventures si quotidiennes!

La mort de Jean-Jacques Goldman aurait pu ouvrir la porte à un roman fou. Mais ce n’est pas là que réside la force de ce Requiem. Car il brosse de façon convaincante le portrait d’un salarié qui visionne des tutoriels de bricolage sans jamais passer à l’action. On aimerait lui mettre des claques: sa médiocrité tranche avec le statut de sa femme, brillante avocate. Le style est sans aspérités, en phase avec l’ordinaire de l’existence d’Etienne. Si le subj